Prendre une décision

Alors, il me faut prendre une décision. Rien n'est jamais facile, surtout ce genre de décision. Forcément il y a les pour et les contre . Mais honnêtement, suis-je vraiment heureuse, est-ce que je m'y épanouie? est-ce que que j'aime toujours çà ? NON, la réponse est claire. Je ne peux plus supporter ce refus de tout, cette impossibilité d'évoluer, se sentir coincée, parfois se sentir mise au placard... et il y a eu des fois bien pire. Où est le respect, la considération ?

Et puis forcément il y a l'autre question qui rentre en jeu, elle rentre toujours en jeu : la raison financière. Et là encore je ne m'y retrouve pas...En faisant les calculs je me dis que pour le même prix ... autant arrêter.

Et puis surtout il y a ELLE, elle que je ne vois pas grandir, j'aimerai profiter avant qu'elle ne rentre à l'école. Elle me manque, la voir si peu me devient insupportable. Et il y a LUI, je pensais pouvoir supporter cet unique dimanche en famille, ce seul et unique jour avec eux deux, et bien non je n'y arrive pas, ils me manquent.
Ma famille  a  toujours été  et sera toujours la plus importante, et çà je reste persuadée au plus profond de moi, que c'est le bon choix.

Alors oui, c'est sûr, je me connais, le manque de socialisation risque de me peser, moi perdue dans ma campagne. Mais il me faudra faire différemment, se motiver, s'obliger... rien d'insurmontable. Enfin je crois.

Alors oui certains diront que c'est inconsidéré vue la conjoncture actuelle, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Oui je comprends, et je réponds que ce ne serait pas la première fois et que nous avons toujours géré la situation. Est-ce que le bonheur et l'équilibre personnel ne passe pas par là. Des regrets, j'en aurais peut être, mais pas aussi grands que de regretter de m'avoir pas profité de ma PEPETTE. Non ?

Le doute est désormais écarté, puis le plus dur reste à venir, le faire ... et l'obtenir.

Comments

[Floremy]

J'ai la chance de faire un boulot que j'adore , même si je finis à 22H une semaine sur deux , que je bosse un week-end sur deux et que je n'ai qu'un réveillon à fêter en famille ( au choix , heureusement ! ) .

Ca ne m'a jamais pesé , au contraire , pendant ma grossesse , j'étais dégoutée d'être chez moi et me sentir inutile . Et puis l'homme travaille de la maison , alors forcément c'était plus facile , on ne faisait pas que se croiser .

Oui mais voilà , maintenant il y a Fantine .

Et ces horaires variables seront-ils toujours aussi attrayant ?

J'ai un bon salaire et je m'épanouissais parfaitement jusqu'alors .

J'espère que ça ne changera pas .



Mais surtout , ne te force pas à faire quelques choses qui ne te rend pas heureuse , qui te pèse .

La vie est si courte .. . Un boulot , même aujourd'hui , c'est pas si indispensable qu'on ne le dit . J'ai toujours quitté mes boulots de moi - même , et j'ai toujours retrouvé aussi vite .

Alors surtout PROFITE de ta fille , prends bien en compte ce que ton cœur te dit .



Courage Poulette !

[les 4 jeudis]

Fonce. Quand une période est révolue, elle est révolue. Si une expérience n'apporte aucune joie, aucun enthousiasme, elle se nourrit de ton énergie et tu as besoin de ton énergie pour réinventer ta vie

[Velvet Lyle]

Ton texte me touche, j'aimerai te dire plein de chose mais les autres l'ont déjà fait pour moi , ça m'arrange car quand le sujet me touche j'ai du mal à m'exprimer...Ce que je peux te dire c'est que je te comprends à 100% et je bénis chaque jour passé avec mes enfants sans le regretter, même si c'est dur financièrement, même si oui parfois mes collègues me manquent. Je suis en congé parental, le risque n'est peut-être pas aussi total que le tien ( tu veux démissionner ?) mais je ne veux pas, non je ne veux pas y retourner pour travailler le samedi ET le dimanche ET les jours fériés...sans avoir le choix.

Et celle qui pensent que c'est facile de préférer rester chez soit ( j'adore cette phrase pourrie..) plutôt que d'aller bosser et bien non pas forcément et non rester chez soit ne veut pas non plus dire, ne rien glander, enfin bref je te comprends trop et n'hésite pas si tu veux en parler en mp :)

[grangeauxtresors]

Ne t'inquiète pas... Je suis sûre que tu as fais le bon choix.

J'ai eu la "chance" de consacrer tout mon temps à Charlie de 0 à 2 ans et demi et même si cela n'a pas toujours été évidant (surtout en ce qui concerne le fait d'être à la maison, de gérer le quotidien, de ne plus vraiment avoir de vie sociale). Il existe plein de solutions (je pense que ton blog en est déjà une, et puis il y a parfois des groupes de mamans qui se rejoignent (le site OVS propose parfois des sorties parents/enfants...).

Moi en tout cas, je ne regrettes pas! Même si retrouver un travail par la suite a été une véritable bouffée d'oxygène (pour tous). Charlie était prêt à la vie en collectivité et moi aussi :-)

Ce choix va te permettre d'assister en direct à tous les progrès d'Ava, de ne rien louper et de respecter au mieux son rythme: quel bonheur!

Le temps passe trop vite, nos petits grandissent trop vite: alors si tu penses que c'est la meilleure solution: fonce!

L'aspect financier est certes important mais quand tu fais le calcul, et qu'il faut déduire de ta paye (les frais de garde, l'essence...). Parfois, ça fait drôlement hésiter! D'autant plus si tu n'es pas épanouie dans le poste que tu occupes en ce moment.

Bon week-end Karène!

[Ci-san]

Je n'ai jamais compris les gens qui disent "un travail ce n'est qu'alimentaire, même si ça ne te plaît pas, il faut bien manger"... oui mais, si tu rentres chez toi et que ça te mine, parfois au point de ne pas profiter pleinement des trop rares moments passés en famille, je me dis "à quoi bon?". Tu es courageuse de réfléchir à ça, tu as raison de ne pas te laisser bouffer. J'ai fait des petits boulots dans un grand magasin parisien où les vendeuses se laissaient jeter des choses au visage par les clients, sans broncher parce que c'est la politique du magasin. Rien ne justifie qu'on se laisse marcher sur les pieds et maltraiter que ce soit par les clients ou les chefs et je ne me suis jamais laisser faire. C'est sûr que la question financière se pose, mais comme tu dis le bonheur d'abord, le reste ça se gère. :-)